Rév. P. Antonio PORCELLATO – Supérieur Général : Je me trouve au carreau 81 du grand cimetière de Rome, le cimetière de Verano. Je suis à côté du tombeau des Missions Africaines. Nous sommes venus cette année encore, le 1er ou parfois le 2 novembre pour prier et honorer nos confrères qui sont ici. C’est une tradition qui est très apprécié de ceux qui habitent à la maison et ceux qui y passent. Ce grand cimetière impressionne ;c’est un étendu de 83 hectares.
Et c’est un lieu qui depuis l’antiquité est réservé aux morts.Ila été construit dans sa forme actuelle après le décret de Saint cloud de napoléon, qui voulait que tous les morts soient enterrés en dehors de la ville.Un grand architecte, valadier, a fait ce projet. Verano est un cimetière qui est une sorte de musée à ciel ouvert, un musée ou on peut trouver la pensée l’art de la 2ème moitié du 19ème et du 20ème siècle. Et c’est ici que la SMA a aussi un tombeau pour ceux qui meurt à Rome, ou qui meurt en passant par Rome.
1- Rév. P. Louis BOUTRY (1850 - 1893)
Le premier nom que nous trouvons ici c'est le nom du père Louis Boutry. Son nom est sur le tombeau mais il n'est pas enterré ici ; parce qu’il était enterré dans une fosse commune ici au cimetière avant que ce tombeau ne soit construit. Le P. Boutry est né à coutances, dans le diocèse de coutances en France. Il a été missionnaire au Bénin et quelques années après il est choisi pour être délégué de l'œuvre de la propagation de la foi de Lyon ; et pour cela il est envoyé quêter et demander de l'aide pour les missions. Il a parcouru plusieurs pays : le Brésil, l’Argentine, le Chili, l’Uruguay ; mais surtout c'est au Mexique qu'il donne le mieux de son œuvre. Il était très célèbre au Mexique. Il y a récolté aussi beaucoup d'argent et plus tard il revient en Europe, en France et puis à Rome pour rendre compte de son œuvre sur l'animation en Amérique du sud. Il rencontre le pape et après avoir été béni par lui il a un problème cardiaque et il décède ici à Rome. Et c'est ici alors que quand ils ont construit le tombeau, on a voulu le rappeler et le mettre à côté des autres confrères qui sont ici dans le tombeau à Verano.
2- Rév. P. Louis GIRE 1900 - 1955)
Le premier père qui a réellement été déposé dans ce tombeau c'est le père louis Gire. Il est né en 1900 dans le diocèse de Reims en France. A vingt-six ans, il part pour la côte d'ivoire. Il y reste seize ans. Il travaille dans les stations de Grand Bassam, Tiassalé, Agboville, Dabou. Sa santé se détériorant il revient en France. Là, il enseigne quelques années dans des maisons de formation en et enfin il est nommé comme aumônier des sœurs NDA dans la maison de Marino pas loin de Rome ; à 30 kilomètres de Rome.
C’était un homme très pieux qui édifiait et pendant qu'il priait devant la grotte à Marino il attrape une congestion cérébrale qui le conduit subitement à la mort. Il est donc enterré ici et dans sa chambre on a trouvé à son chevet un livre ouvert sur la page lisant : la mort est la porte ouverte sur la vie éternelle. Le père Louis Gire.
3- Monseigneur Jacob MUIJSER (1896 - 1956)
Un an après le P. Gire, en 1956 est mort ici à Rome le père Jacob Muijser. C’est l’un des trois pères qui sont enterrés ici de la province de hollande. Le père Muijser est une personne remarquable. Dans notre histoire SMA on lui a consacré une fiche dans les 16 fiches de « passionnés pour la mission » préparer y a quelques années pour des personnes significatives dans notre histoire. On peut le définir l'apôtre de l'unité. Il est né à Rotterdam, aux pays bas. Il a travaillé en Egypte. C’était un homme très dévoué et très intelligent. Sa passion était de conquérir les coptes à l'unité. Il a beaucoup travaillé avec l'église orthodoxe catholique mais aussi avec le monde musulman ; il parlait très bien l'arabe et on disait que même les autorités de l'église copte venait chez lui pour demander des renseignements sur leurs propres tradition ; tellement il la connaissait, tellement il était passionné de cette tradition copte orthodoxe. Il a été invité à un congrès à vienne ici en Europe et au retour de vienne il est passé par Rome ; et c’est ici à Rome à la maison générale qui à ce moment-là était encore à la via dei Gracchi vers le centre de Rome, qu'il est décédé à la suite d'un cancer et c’est de là qu'il a été enterré ici dans ce tombeau.
4- Rév. P. Justin ADRIAN (1896 - 1959)
Trois ans après les funérailles du père Muijser, le tombeau a été encore utiliser pour le P. Justin Adrian lui aussi un père qui a beaucoup fait pour l'Egypte. Le P. Justin Adrian est du diocèse de Strasbourg. Pendant sa formation il a dû passer à travers les difficultés de la guerre. Il a été ordonné en 1920. Il a fait des études ; il était docteur en théologie. Il a été nommé en Egypte où il a très bien fait si bien qu’il a été aussi rappelé en Europe, en alsace pour la nouvelle province d'alsace qui venait d'être créée. Il y est resté quelques années. Il a été aussi supérieur à Haguenau ; et puis après il a regagné l’Egypte. Et en Egypte, surtout à Choubra où il est resté de longues années, il a gagné l'admiration de tout le monde pour son dévouement, pour sa connaissance du milieu, pour son adaptabilité à toutes les différentes couches des populations de cette paroisse très cosmopolite. Il a beaucoup fait pour les jeunes. Il avait même fondé six groupes différents de la conférence de saint Vincent de Paul. Sa santé n'étant pas bonne, il décide à un moment de rentrer en alsace parce qu’il ne pouvait plus tenir. C 'est à ce moment-là, le jour de son embarquement à Alexandrie qu’il décède. Son corps a été transporté jusqu'à Bari en Italie, au sud ; et de Bari, il a été ramené ici à la maison générale à Rome et de là, il a été enterré ici dans le caveau des Missions Africaines à Verano.
Voilà un autre confrère très dévoué qui a beaucoup fait pour l'évangélisation et la croissance de l'église en Egypte.
5- Rév. Frère Erwino RIEDEL (1899 – 1976)
L'avant-dernier confrère qui repose dans ce tombeau ici c’est le frère Erwino RIEDEL. Il est d'origine allemande mais il a rejoint la province des pays bas et il a passé pratiquement toute sa vie ici à Rome. Il est mort en 1976 à 77 ans et moi-même je l’ai rencontré quelques fois ici à Rome quand j'étais séminariste quand que je venais à Rome à la maison générale. Le frère Erwino est liée à la porterie ; il a été toute sa vie portier. D'abord quand il y avait seulement la procure ici à Rome ; puis à partir de 37, quand la maison générale a été transféré ici à Rome et puis aussi dans la nouvelle maison de via della Nocetta. Il a toujours été portier comme je le disais. Il était connu pour sa serviabilité ; il connaissait tout de Rome : les adresses ou acheter des timbres, des cartes postales, où étaient les bureaux ; chaque confrère qui venait ici pouvait trouver en lui une aide précieuse. Il surveillait aussi la maison ; ils contrôlaient qui allait et qui venait ; et il dormait dans ce qui est maintenant le petit secrétariat ; si bien que maintenant ayant rénover certaines de nos pièces on a donné son nom, frère Erwino, aux locaux du petit secrétariat.
Voilà un homme humble, qui a été d'une grande fiabilité et dont la mémoire reste encore très vivante parmi nous aujourd'hui.
6- Rév. P. Henricus Petrus MONDÉ (26.12.1985)
Le dernier parmi les six confrères qui sont enterrés ici c'est le père Henri Monde. C’est le supérieur général. C’est le dernier supérieur général mort parce qu’il y a après lui 7 supérieurs généraux qui sont encore vivants. C'est un homme vraiment remarquable ; il a été missionnaire au Ghana ; il a été provincial aux pays bas sa province d'origine ; il a été 15 ans supérieur général et puis il a fini ses jours en restant ici à Rome. Il est mort le 26 décembre 1985. De lui on peut dire qu'il a qu'il a été un grand organisateur, un homme qui parlait couramment plusieurs langues. Un homme qui a traversé et qui a su vaincre beaucoup de difficultés. C’est pendant qu'il était provincial aux pays bas que le séminaire a brûlé et c'est quand il était ici comme supérieur général à Rome que c'est célébrer le concile vatican 2 et c’est aussi grâce à son influence qu’a pu prendre forme le décret « Ad Gentes ». C’est lui qui est aussi avec d'autres à l'origine du Sedos, cette association d'étude et de recherche sur la missiologie qui est encore très vivante aujourd'hui.
C’est un homme qui n'a pas laissé beaucoup de choses écrites ; il aimait surtout parler, converser, et nouer des amitiés et des relations. Avec lui je dirais que la SMA a été connue et a été apprécié, surtout ici à Rome. Et avec les autres généraux des instituts missionnaires il a été vraiment quelqu'un qui a contribué au développement la mission et de la connaissance des missions dans le monde et ici dans l'église de Rome. C'est un homme qu'il faut honorer. C'est un homme qui a contribué aussi au développement de la SMA. La maison générale de rome, l’actuelle, a été construite par lui. C’est lui qui a vendu l'ancienne maison qui a acheté le terrain de la via della Nocetta, qui a bâti la nouvelle maison avec beaucoup de goût et en confiant le projet à des architectes bien affirmer ici à rome.
Avec lui et avec tous les autres nous avons vraiment des représentants différents en différents lieux de la mission de la vie et de l'histoire de la SMA que leur exemple pour nous tous soit quelque chose qui nous incite à mieux faire à tout faire pour continuer leur travail être fidèle à la vocation missionnaire que nous avons reçues.